Je ne sais pas pour vous ! Mais en ce qui me concerne, les cartes mémoires ont envahis mon quotidien. Il y a quelques année, c’est pas compliqué… j’en avait [seulement] deux réservé à mon reflex numérique. Aujourd’hui, les choses ont drastiquement changé ! J’en ai toujours dans mon appareil photo, mais aussi dans mes smartphones, dans mes tablettes et plus récemment dans mon PC portable. Inutile de vous préciser que je suis clairement chez Android… pas de port SD chez Apple !
Je disais donc que même dans mon PC portable dont le port SD me servait uniquement de “déversoir” y a pas si longtemps, est dorénavant occupé ad eternam par une carte SD de 256 Go ! Comme beaucoup je suppose, lorsque que la carte de mon APN arrivait a saturation, je l’insérais dans mon PC portable pour la vider… Aujourd’hui, avec mon nouveau PC portable et son espace de stockage limité – Disque dur 1 To + SSD de 128 Go – ça fait du bien d’avoir 256 Go supplémentaire ! Bon d’accord, il vous reste toujours la solution du disque dur externe mais c’est pas la même chose ! A noter d’ailleurs que l’un n’exclus pas l’autre…
Tout ça pour dire que acheter une carte mémoire aujourd’hui – une carte SD ou micro-SD – n’est pas si simple tant les prix varies d’un modèle à l’autre… D’où ce petit article sous forme de “pense bête” pour avoir les clés pour bien comprendre.
Commençons…
La taille :
Les cartes SD existent en trois formats différents : SD, miniSD et microSD. Le format miniSD n’a cependant pas réellement trouvé son marché et on ne le rencontre pour ainsi dire jamais. Les cartes SD sont celles que l’on trouve surtout dans les appareils photo et les caméscopes tandis que les microSD, les plus petites, prennent place dans les smartphones, tablettes, certains GPS et même quelques appareils photo compacts d’entrée de gamme. Ce premier point est facile… si ça rentre c’est OK ! Impossible de se tromper !
La capacité (espace mémoire) :
Il existe trois types principaux dans la famille des cartes mémoire “SD” : la SD, la SD Haute Capacité (SDHC™), et la SD Capacité Étendue (SDXC™) :
- Le format SD – également appelé SDSC – est le format le plus ancien et le plus classique même s’il a quasiment disparu. Le système de fichiers est ici le FAT16 et sa capacité maximale est de 2 Go.
- Le format SDHC, pour « High Capacity », est la première évolution du format SD. Le système de fichiers est ici le FAT32. Sa capacité est de 2 Go minimum et 32 Go maximum.
- Le format SDXC, pour Extended Capacity, est la seconde et dernière évolution à ce jour. Sa capacité varie de 32 Go à 2 To, mais il n’existe pas de carte avec une capacité supérieure à 256 Go. Le système de fichier est ici l’exFAT qui offre d’excellentes performances.
Pour l’instant, c’est simple… Selon la capacité mémoire que vous désirez, le modèle s’impose à vous ! Attention néanmoins, lors de l’achat d’une carte mémoire, il est nécessaire de vérifier que l’appareil est compatible avec la norme de la carte.
Pour corser légèrement le choix, on peut retrouver deux particularités supplémentaires :
- La carte Ultra High Speed, Phase I (UHS-I) est une amélioration introduite en 2009 conçue pour les cartes SDHC et les cartes SDXC. Cette “évolution” des carte SDHC / SDXC reste tout de même compatible avec les appareil non UHS…
- Les cartes SD Wi-Fi : Il s’agit dans ce cas l’ajout d’un protocole d’échange sans fil (le Wifi) dans le “corps” d’un carte SD “classique”. Cette carte permet d’une part d’apporter un espace de stockage (une mémoire) et d’autre part, de créer un lien (un réseau) vers un ordinateur, une tablette, ou un smartphone avec les données présentent sur le support. Différents acteurs sont présents et on notera principalement les appellations Eye-Fi, AirCard, FlashAir… etc.
La classe… ou vitesse d’échange de donnée :
Les cartes affichent également toutes un logo avec un C (classe) ou un U associé à un chiffre, compris entre 1 et 10. Il s’agit en fait des classes de vitesse, qui définissent un débit minimal garanti en écriture. Votre caméscope ou appareil photo (en vidéos) précisent systématiquement la classe minimale requise pour enregistrer en continu.
Les classes s’échelonnent de 2 à 10 et correspondent à la vitesse d’échange de données – le plus souvent en lecture) par seconde (de mégaoctets par seconde) :
- La Classe 2 est la classe minimum d’une carte SD. Elle garantit un débit de 2 Mo/s. Cela correspond à un taux 13x. Ces cartes ne sont utiles que pour enregistrer les vidéos en 480p.
- La Classe 4 garantit un débit en écriture de 4 Mo/s, c’est à dire l’équivalence de 26x. Ces cartes sont utiles pour l’enregistrement en 720p.
- La Classe 6 propose un débit en écriture de 6 Mo/s minimum soit un taux de 40x. Ces cartes servent pour enregistrer les vidéos en 1080p.
- La Classe 10 ou U1 garantit un débit en écriture de 10 Mo/s, soit un taux de transfert de 66x. Notez que la classe 10, du format SD et SDHC, et la classe U1 (ou UHS 1), du format SDXC, offrent la même garantie. Elles servent pour l’enregistrement en RAW, en AVCHD.
- La Classe U3 de type UHS concerne le format SDXC et propose un débit minimum de 30 Mo/s. Elle est parfaite pour encaisser le flux de données imposé par un enregistrement en 4K.
A noter que la fonction “lecture” est par définition plus rapide que l’écriture de données.
[Maj. 02/12/2016] Nouvelle classification des cartes SD basé sur la performance/vitesse :
Comme je l’ai évoqué rapidement plus haut, la carte mémoire n’est plus aujourd’hui cantonné – malgré son nom – à un simple espace de stockage. Les cartes SD deviennent aussi un emplacement depuis lequel des applications sont exécutées. Le marché des tablettes et smartphones (Android / Windows Phone) a largement contribué à modifier l’usage de “la carte mémoire” ! Mais, entre le stockage de fichiers photos ou vidéos et l’exécution d’applications, les performances demandées ne sont plus les mêmes… La notion de “classe” donne déjà un indicateur de la vitesse d’échange de données mais, faut bien l’avouer, c’est pas toujours très claire. D’ou l’apparition très prochainement d’un nouveau sigle sur certaines cartes SD, miniSD et microSD de la mention A1.
La classe A1 demande un débit de 10 Mo/s, une lecture aléatoire de 1500 IOPS et une écriture aléatoire de 500 IOPS…
IOPS (input/output operations per second en anglais, opérations d’entrée-sortie par seconde) est une unité de mesure commune en informatique. Elle est utilisée dans les tests de performance de supports de stockage tels les disques durs (HDD), solid-state drives (SSD) et réseaux de stockage SAN.
Les cartes SD, miniSD et MicroSD de classe 10 et UHS1 / U1 proposent déjà un débit de 10 Mo/s, mais les vitesses de lecture/écriture – identifié sous l’appellation IOPS – ne sont pas indiquées alors même que ces données jouent un rôle important dans l’exécution des applications. Dans les faits, il sera possible d’avoir une carte de classe U3 par exemple (30 Mo/s), dont les performances en lecture/écriture IOPS ne conviennent pas à l’exécution d’applications. Et il est fort a parié que d’autre classe (A2 A3…) ne devrait pas tarder à apparaitre !
Les cartes SD mais pas seulement :
Petit bonus pour la petite histoire des cartes mémoires. Si aujourd’hui la “carte SD” règne en maître et en particulier avec sa déclinaison microSD, ce ne fut pas toujours le cas ! Plusieurs formats de carte mémoire se sont côtoyés ces dernières années : Smart Media (SM), Multimedia Card (MMC), Secure Digital (SD), Compact Flash (CF), Memory Stick (MS), et xD…
- Multimedia Card (MMC) : Ce format créé conjointement par SanDisk et Siemens en novembre 1997 ressemble beaucoup au carte SD par ses dimentions. Depuis 2010, ce format de carte a été, à l’image des autres format, suplanté par le format Secure Digital (SD).
- Smart Media (SM) : Ce format créé en 1995 – aujourd’hui disparu – était utilisé pour le stockage de photos numériques, certains synthétiseurs, des modem-fax ou encore des PDA et baladeur numérique.
- Compact Flash (CF) : Ce format de carte mémoire se trouve parfois dans les appareils photo numériques haut de gamme. Fiables et robustes, elles sont néanmoins encombrantes. Très répandue il y a quelques années, son encombrement lui a fait perdre du terrain au profit de la SD.
- Memory Stick (MS) : Format propriétaire développé par Sony, les cartes Memory Stick sont principalement utilisées dans les produits high-tech de la marque. Depuis 2010, Sony propose des slots SD dans ses appareils, ce qui laisse à penser que ce format est appelé à disparaître.
- Carte xD : ce format reste ultra confidentiel et se cantonne au monde de la photographie. Promu par Olympus et soutenu à son début par Fujififlm, le format n’est désormais utilisé que par Olympus.
- Carte SD (Secure Digital) : compact et légère, la carte SD s’adapte dans la quasi-totalité des appareils dans son format “classique” ou micro !
Pour en savoir plus :
Une carte SD (« SD » étant le sigle de l’expression en anglais « Secure Digital ») est une carte mémoire amovible de stockage de données numériques créée en janvier 2000 par une alliance formée entre les industriels Panasonic, SanDisk et Toshiba.
Les cartes SD sont utilisées pour le stockage de fichiers dans les appareils photo numériques, les caméscopes numériques, les systèmes de navigation GPS, les consoles de jeux vidéo, les téléphones mobiles dont les smartphones, ou encore les systèmes embarqués.
Depuis 2010, les cartes SD font office de standard de stockage, à la suite de l’abandon progressif des autres formats, notamment du Memory Stick de Sony. On parle de carte SDHC pour des capacités entre 4 et 32 Go1, et de carte SDXC au-delà de 32 Go. En 2014, leur capacité s’échelonne jusqu’à 512 Go2.