Convoquée mercredi pour être entendue en audition libre par les enquêteurs de l’Office anticorruption de la police judiciaire à Nanterre dans l’affaire des assistants d’eurodéputés de son mouvement, Marine Le Pen a refusé de s’y rendre. Et dans un discours virulent prononcé dimanche à Nantes, la présidente du FN a appelé les magistrats à “ne pas contrecarrer la volonté du peuple”. Elle poursuit : “L’Etat de droit est le contraire du gouvernement des juges (…). Les magistrats sont là pour appliquer la loi, pas pour l’inventer, pas pour contrecarrer la volonté du peuple, pas pour se substituer au législateur”, a tancé la présidente du FN lors d’un meeting à Nantes
Un petit rappel de la loi, les magistrats ont tout a fait le droit d’entendre Mme Le Pen. Nous ne sommes pas dans une réécriture libre du droit pour paraphrasé Mme Le Pen, il s’agit ici d’une demande légitime au vue du caractère des faits et dans le stricte respect de la loi I De même, Mme Le Pen est dans son “droit” de refuser de répondre aux questions de la police judiciaire de Nanterre.
Ce qui m’a fait bondir, c’est “ne pas contrecarrer la volonté du peuple”… Mme Le Pen avec tout le respect que je vous dois, la volonté du peuple est d’avoir [enfin] des représentants – des élites comme vous dites – honnêtes et compétent. La compétence est subjective – question d’appréciation ! – mais l’honnêteté est quantifiable. Et la seule manière de savoir si quelqu’un est honnête c’est de faire tout et plus encore pour aplanir les suspicions et, au contraire, de revendiquer une extrême transparence.
Pour une vie politique saine, il est impératif que l’ensemble des organes de l’État – et la justice bien entendu – œuvre tous les jours à lutter contre les dérives, les abus de position et toutes forme de malversation. Que ce soit à la veille d’une élection ou au 15 août, l’honnêteté n’est pas une question de saison. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise période pour la justice. Les juges du siège (par oppositions au parquet) sont par la constitution, neutre et parfaitement serein quant a la mise d’une enquête impartiale. La, Mme Le Pen, vous n’avez fait qu’exacerber le sentiment de magouille… Tous les mêmes ! J’ignore si vous êtes un responsable politique compétent ; mais vous manquez indéniablement d’honnêteté intellectuelle… Si vous refusez le pouvoir des élites corrompus, si vous désirez ardemment au contraire, une politique propre… votre attitudes, vos discours virulents contre la justice font tâche dans vos promesses. En effet, vous attaquez le Syndicat de la magistrature (SM) en revenant sur l’épisode navrant du “mur des cons” (2015) afin d’expliquer que ces enquêtes ne sont en réalité que des attaques “hors la loi” des juges gauchistes ! Encore une fois, j’aurais aimé plus de retenu et surtout d’honnêteté de votre part. Vous omettez de préciser que le SM n’est qu’un des trois syndicats de magistrat et en l’espèce, loin d’être le plus représentatif. L’Union syndicale des magistrats (USM) classé à droite de l’échiquier politique au vue des accointance politique de ces membres les plus médiatiques est le syndicat majoritaire de la fonction. En outre, au vue du mode de recrutement des magistrats, et plus largement, du mode de fonctionnement même de la justice en France, prétendre que ces accusations ne sont – uniquement – que des attaques “politiques” n’est que poudre au yeux et faux semblants !
Je me permet de reprendre ici une infographie reprenant les principales affaires en cour. Sans vouloir polémiquer, on retrouve le FN sur le même banc pourri que les affaires “Fillion”… Dommage !
Vous, Mme Le Pen, n’êtes coupable – pour l’instant en tout cas – que de langue de bois et manœuvres politiciennes digne de tous vos semblables politique de tous bord confondu. Vous n’êtes pas différente de M. FILLION : accusé mais présumé innocente, d’avoir voler l’argent du contribuable. “Emploi fictifs” n’est qu’un euphémisme pour “vol et escroquerie”… prétendre une chose fausse pour prendre de l’argent qui ne vous appartient pas… c’est du vol. Mme Le Pen, déclarer votre garde du corps comme “assistant parlementaire” – si cela est avéré – est tout de même fort de café comme on dit !
Grrrr, bis et repetita
Aujourd’hui, mercredi 1er mars 2017, nous apprenons que M. François Fillon est convoqué dans deux semaines au vue d’une mise en examen. L’ancien Premier ministre a cependant assuré qu’il refuse de se retirer et maintient sa candidature et déclare :
“Seul le suffrage universel, et non pas une procédure menée à charge, peut décider qui sera le prochain président de la République. Je ne céderai pas, je ne me rendrai pas, je ne me retirerai pas, j’irai jusqu’au bout”, a-t-il réaffirmé.
Pour l’heure, M. FILLION est convoqué par le juge d’Instruction et c’est seulement à l’issue de cet entretien que ce dernier notifiera sa décision :
- soit le juge décide qu’il n’y a pas lieu d’une mise en examen, M. FILLION bénéficiera alors du statut de témoin assisté ;
- soit le juge peut décider de procéder à la mise en examen de M. FILLION.
Une personne mise en examen est une personne mise en cause dans une enquête dirigée par un juge d’instruction. A noter que le juge d’instruction ne peut mettre en examen que les personnes à l’encontre desquelles il existe des indices graves ou concordants rendant vraisemblable qu’elles aient pu participer comme auteur ou complice, à la commission des infractions dont il est saisi. La mise en examen n’est en aucune manière un aveu de culpabilité et d’ailleurs n’entraîne pas forcément un procès ou à une condamnation.
Alors si M. FILLION souhaite poursuivre sa campagne en tant que candidat à la présidence de la république – au nom de la présomption d’innocence – ça ne regarde que lui ! La vrai question se posera en cas de “mise en examen” ! Alors soit, il sera toujours présumé innocent mais quant même ! Personnellement, j’estime que cela jette un discrédit sur la politique et nui franchement a la sérénité de l’événement. De là, à prétendre que, en campagne, il faut mettre sur “pause” la justice… faut quant pas de moquer du monde.
Alors, oui… la justice semble mener l’enquête tambours battant et peut être, faut-il y voir la main d’une quelconque manœuvre politique. Mais, les faits sembles corroboré par des indices graves ou concordants ! En mots simple… il est de l’ordre du possible que M. FILLION est volé plus ou moins 1 millions d’euros à l’état français durant les 10-15 dernières années. On est plus ici face à des accusations du café du commerce ! Il est impératif pour la France – et pour M. FILLION – d’avoir la certitude que le président de tous les français ne soit pas un vulgaire voleur. Au contraire, doublé, triplé les moyens pour que la vérité soit faite !
Grrr… je suis vénère. Et vous, vous avez toujours confiance dans nos politiciens ?