Ardoise ou tablette… sur quoi lire ses ebooks ?

Il existe deux grands débats autour du livre : celui du papier contre le numérique, et celui de l’encre électronique contre les écrans LCD. Le premier est sans conteste plus “affectif” que technique, nous allons vite l’abandonner ! En ce qui concerne le deuxième débat, il me semble important de s’appesantir sur le sujet un instant.

Je vais commencer par abordé des questions très larges pour ensuite rentrer dans le vif du sujet. Déjà, je ne parlerais pas des différentes technologies d’écran LCD ou d’encre électronique, je me contenterais éventuellement de vous renvoyer vers un autre site ou post. Enfin, personnellement j’utilise les deux types de média et je vais profiter de cette introduction pour vous raconter un peu ma vie et mon expériences avec l’une et l’autre de ces technologies.

La tablette et l’ardoise à l’usage…

Premier constat, l’encre électronique est plus confortable – difficile de trouver un autre qualificatif ?! – que les écrans LCD pour lire. La technologie de l’encre électronique permet de reproduire du texte sans qu’il soit nécessaire d’utiliser un écran rétro-éclairé, il d’ailleurs à mon sens difficile d’appeler “écran” la surface d’une liseuse. L’encre électronique permet de reproduire l’effet papier, il n’y a pas de scintillement ou d’effet balayage due au rafraichissement. L’encre électronique est dès lors plus adaptée pour la lecture, c’est moins fatigant pour les yeux et très rapidement on se sent totalement à l’aise pour une utilisation psurtout à une terrasse de café, ou dans le métro.

Comparer les liseuses (encre électronique) et les tablettes

 

Sur ce dernier point, ne croyez pas ceux qui vous disent qu’on peut lire dehors sur certains écrans LCD… genre l’iPad 2 ! Alors certes, certains écrans sont mieux que d’autre mais aucun ne permet réellement de lire en extérieur de façon confortable. Par contre, l’encre électronique est un système totalement adapté à la lecture en extérieur et même en plein soleil. Non seulement l’encre électronique rend possible la lecture même en plein soleil, mais en plus l’autonomie des liseuses est sans contexte plus longue que les meilleures tablettes : 9-10 heures pour l’iPad, et plus d’un mois sans recharge pour Sony eReader.

Mon Sony eReader PRS 600 est plus léger et globalement plus adapté à lecture que ma tablette (que ce soit l’Archos 70 IT ou l’iPad 2). Nous avons, 286 g pour le Sony PRS 600, 241 g pour le Kindle d’Amazon contre 601 g pour l’iPad 2 et 300 g pour l’Archos 70 IT. C’est sur ce dernier point qu’il faut insister… toute personne qui lira de manière prolongée sera confrontée au problème du poids, plus l’outil de lecture est léger, mieux c’est !

Mais à l’inverse, une tablette est avant tout un outil multimédia et par définition multifonction ! Une tablette permet à la fois de lire mais également d’accéder à Internet, de regarder la télévision ou une vidéo, ou tout simplement de jouer. Si on reste dans le domaine de la lecture et du livre, les derniers modèles d’ebooks dits “enrichis” ou “augmentés” – trop peu nombreux et trop chers pour l’instant – permettent l’intégration de vidéo, d’images, d’annotations et de sons qui permettent d’enrichir les contenus. Or ce type d’ebook est tout simplement – dans l’état actuel de la technologie – incompatible avec les ardoises qui pour l’instant se cantonne à l’affichage noir et blanc !

Que choisir ?

On entend depuis quelques mois – en faite depuis la sortie de l’iPad et plus généralement de l’engouement pour les tablettes – des prédictions les plus funestes pour l’avenir des liseuses. Clairement, les ventes de tablettes ont lar­ge­ment dépassé en volume et en part de marché celles des liseuses. Certains d’ailleurs n’hésitent pas à parler de “non marché ” dans le cas des liseuses ! Mais prétendre que la tablette et la liseuse se partage le même marché et que dès lors, le succès des premières marquera inexorablement la fin de la seconde… est un peu rapide si je puis dire !

Les liseuses ont – ou avaient – 4 points faibles :

  • le prix : généralement autour des 200-250 € – je met volontairement de côté l’offre du Kindle d’Amazon à 100 € – pour un média spécialisé alors qu’il est possible d’acquérir des tablettes multifonctions – comme l’Archos par exemple ou le Kindle Fire d’Amazon – au même prix !
  • le noir et blanc : si l’absence de couleur n’affecte en aucune manière la lecture d’un livre “classique”, dès qu’il s’agit de magazine ou de bande dessinée… là y a pas photo ! La tablette est donné gagnante !
  • le manque de fluidité : j’ai hésité a énoncé ce point. En effet, s’il est indéniable que les liseuses tactiles – d’ancienne génération dirions-nous comme ma Sony PRS 600 ou le Fnacbook (une horreur !)  –  ne brillent pas par leur fluidité, les nouveaux modèles ont largement corrigé ce problème.
  • l’absence d’une offre commerciale pléthorique : il est regrettable que les éditeurs – français en particulier – n’investissent pas plus franchement le marché du livre électronique. Il existe bien plus de livre du domaine public que de livre “récent”. Alors soit c’est gratuit mais dès que l’on souhaite lire un roman plus récent, l’offre légale est soit inexistante, soit à des tarifs qui frise le racket : 14 à 17 € pour un roman !

[…] je suis surpris – dans le mauvais sens du terme vous vous en doutez – des prix ! J’ai en effet élargis ma recherche à un auteur plus « grand public » – si je puis dire – comme « Stephen King » et là, j’ai obtenus 39 résultats dont les résultats allaient de 11,99 € à 17,99 € ! Prenons le titre « Histoire de Lisey » de Stephen King que personnellement je n’ai pas lu (je suis pas un fan de King faut le dire). Le version « Kindle Édition » vous coutera 17,99 € alors que la version « poche » ne vous coutera que 7,60 €. (Source : Wighie – Un Kindle, oui… mais pour lire quoi ?)

Alors que choisir ? Difficile de répondre à cette question tant la réponse dépend de vos usages… Une réponse à la bretonne serait : “les deux, mon capitaines !”. Les liseuses ont clairement l’avantage en ce qui concerne la lecture en extérieur, l’autonomie ou tout simplement en simplicité qu’une tablette. L’arrivé de la couleur sur ce type de média rendra sans conteste un air de “hype” à ne pas manquer. De plus, on a beau dire que l’iPad est d’une approche simple, il est toujours bien plus compliqué qu’une liseuse qui au final se limite à “page précédente”, “page suivante” ! Alors que l’iPad offre un produit résolument multifonction, multimédia… une sensation plus “dynamique” que – déjà – la vieille liseuse !

Une chose est sure : nous sommes avec les tablettes et les liseuses comme avec les PC dans les années 1980/1990 ! Ce sont des pro­duits qui évoluent très vite, il est difficile de dire qui survivra.

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